29 NOVEMBRE 2001, DÉCÈS DE GEORGE HARRISON

29 NOVEMBRE 2001, DÉCÈS DE GEORGE HARRISON

29 novembre 2019 0 Par Génération Beatles

Le 29 novembre 2001, George Harrison disparaissait à l’âge de 58 ans à Los Angeles. Atteint d’un premier cancer de la gorge en 1997 qui s’est étendu et généralisé, George est le deuxième des Beatles à disparaître, après John Lennon abattu le 8 décembre 1980 à New York

Paul lors du décès de George

Paul avait paru tétanisé lors de l’assassinat de John. Yoko lui avait téléphoné : « John avait beaucoup d’affection pour toi ». Incapable de dire plus que « c’est une terrible nouvelle, nous sommes tous sous le choc » à tel point qu’il devra s’excuser plus tard : « Je suis nul en chagrin public ». Pour George, il laissera sortir sa peine : « Je suis très triste. Effondré. C’était un homme adorable et très courageux et doté d’un extraordinaire sens de l’humour. J’ai grandi avec lui et j’adore les superbes moments que nous avons vécu ensemble à Liverpool, avec les Beatles, et plus tard aussi en réalité. Je me sens privilégié de l’avoir connu et de l’aimer comme un frère ».

Philip Norman rapporte dans la biographie de McCartney que quinze jours avant son décès, Paul était venu rendre visite à George à à l’hôpital de Staten Island University (New York). George savait que l’acharnement ne servait à rien et qu’il ne verrait pas le prochain Noël. Ecoutons Philip Norman : « Assis à côté du lit de George, Paul lui avait caressé la main : un geste inimaginable, jadis, quand ils avaient été des petits mecs machos et coincés ».

Voir notre post sur les biographies de Lennon et McCartney de Philip Norman, rubrique Help!

George et la Formule 1

La sortie il y a quelques jours en France du film très réussi « Le Mans 66 » de James Mangold (réalisateur entre autres de « Walk the Line » qui retraçait l’histoire tumultueuse de chanteur de rock et de country Johnny Cash) avec Christian Bale et Matt Damon, nous fait penser au fait que George fut aussi un amateur de Formule 1.

En effet, en 1977, George Harrison s’accorda un break dans sa carrière musicale et fréquenta les circuits et leurs héros de l’époque, Nicky Lauda, Emerson Fitipaldi et Jodie Scheckter. Cette expérience lui inspira la chanson Faster, dédiée aux compétitions et à Ronnie Peterson qui avait perdu la vie au Grand Prix d’Italie à Monza. Faster débute par les hurlements des moteurs et des accélérations, comme ceux qui parsèment Le Mans 66. Rock et automobiles de sport ont souvent fait bon ménage. Robbie Williams s’inspirant de I Will Survive de Gloria Gaynor nous livrera le titre emblématique « Supreme » et l’excellent clip qui l’accompagne, rajoutant une preuve de cette consanguinité.

Revenons-en à Faster qui ne porta pas chance à George qui avait versé les bénéfices de la chanson à la fondation de Gunnar Nilsson, pilote de l’écurie Lotus et décédé d’un cancer en 1978.

Un monument : le Concert for George

Un album et un DVD

Un an après, le 29 novembre 2002, un magnifique concert est organisé au Royal Albert Hall de Londres à l’initiative de son fils Dhani et sa femme Olivia et sous la conception d’Eric Clapton et Jeff Lynne. Outre ces deux musiciens, participent notamment à ce concert dont les bénéfices seront reversés à la Fondation de George (Material World Charitable Foundation) : ses anciens complices, Paul McCartney et Ringo Starr ; Tom Petty et Jeff Lynne, membres des Traveling Wilburys, (super groupe qu’ils avaient créé avec George, Bob Dylan et Roy Orbison) ; Ravi Shankar et bien d’autres. Un album et un DVD du concert permettent de retrouver ses amis qui interprètent ses chansons légendaires. Mention spéciale à While My Guitar Gently Weeps. Clapton chante et interprète le solo de guitare pour lequel il avait rejoint les Beatles sur ce titre de l’Album Blanc. Dhani Harrison est à la guitare à ses côtés, les traits de son père sur le visage. Ringo Starr est à la batterie et Paul au piano.

A ne pas rater non plus, la prestation de ses comparses des Traveling Wilburys qui interprètent le puissant Handle me with Care. Un peu plus tard, Paul se saisit d’un ukulele, un instrument que George adorait et interprète un touchant Something.

Un hommage à l’ami, au musicien et à l’organisateur du premier grand concert de charité regroupant de grands artistes, Concert for Bangladesh en 1971.