
EN QUARANTE DATES, JOHN LENNON, ASSASSINE A QUARANTE ANS
Mort à quarante ans, voici quarante ans, le 8 décembre 1980, retrouvez les dates importantes qui jalonnent la vie de l’ex-Beatle. Ce coup de projecteur sélectif et subjectif, a l’ambition de rappeler quelques-unes des étapes phares de la vie de ce musicien pop-rock de génie. Des dates marquées autant par les douleurs que par les succès. Heureusement, la musique était là, comme son humour caustique. Et sa vie, nous le verrons, inspira ses compositions.

1940
9 octobre 1940, naissance à Liverpool de John Winston Lennon, à la maternité d’Oxford Street, une des rares nuit de cette période où l’aviation allemande ne tapisse pas la ville de ses bombes dévastatrices. Son grand-père était musicien et se rendait régulièrement aux États-Unis pour son métier, précurseur en quelque sorte de son petit-fils. Son père, Alfred, steward de compagnies maritimes aurait aimé être musicien, mais il semble que le talent lui ait manqué à l’inverse d’un goût immodéré pour la bagarre et les virées arrosée. Alf ne sera pas là lors de la naissance de John. D’une manière générale, il sera peu présent. Sa mère Julia Stanley, se considérant incompétente pour élever un enfant, décidera au bout de quelques années de confier John à sa sœur Mimi qui s’en occupait déjà régulièrement. Mother You Had Me But I Never Had You…
Confession terrible de Lennon : « 90% des habitants de cette planète, surtout les Occidentaux, sont sortis d’une bouteille de whisky un samedi soir sans que quiconque ait eu l’intention de fabriquer un enfant. 90% d’entre nous sont des accidents (…) On était tous des extras du samedi soir.»
1941-1942
Dans ses toutes premières années, John vivra dans le quartier de Penny Lane, au 9 Newcastle Road, chez ses parents. Il raconte que c’est le premier endroit dont il se souvienne. Son père toujours embarqué sur des paquebots transatlantiques et Julia dans des aventures sans lendemain, John verra souvent les sœurs de Julia. Et malgré l’affection dont il est entouré, il ressent cruellement la distance de ses parents : « La pire des douleurs c’est de ne pas être désiré, de s’apercevoir que vos parents ne vous désirent pas comme vous les désirez ».
1943
Naissance de Philip Norman. Quel rapport ? C’est simple, sans Philip Norman, son formidable travail de journaliste et ses deux rencontres avec John, nous n’en saurions pas autant sur l’auteur d’Imagine. Sa bio, conséquente et remarquablement documentée est incontournable et passionnante. A se procurer pour connaître un des musiciens qui aura eu le plus d’influence sur sa génération (et les suivantes…).
1944
John dira que la première chose dont il se souvienne, c’est un cauchemar. Les scientifiques s’accordant généralement pour fixer les premiers souvenirs de rêves à l’âge de quatre ans, nous retiendrons l’année 1944. Lennon a souvent dit qu’il rêvait en couleur et d’un monde onirique un peu terrifiant, il parle de Jérôme Bosch et de Dali. En ajoutant qu’il adore ces rêves et que chaque nuit il attend cette période avec impatience. Même s’il a souvent justifié la raison de ses compositions-odes au sommeil (I’m only slepping et I’m So Tired) par un certain droit à la paresse, être dans l’expectative des rêves et des cauchemars éclaire singulièrement sa personnalité.
1945
Son père l’inscrit à l’école maternelle de Woolton. Une des rares occasion d’exercer son rôle paternel. Quelques mois plus tard, en juillet 1946, il lui infligera une scène inqualifiable qui marqueront John à jamais. A l’époque d’un des passages de son père à Liverpool et avant de repartir pour un voyage transatlantique, Lennon devra vitre une des scènes les plus traumatisantes que des parents peuvent infliger à un enfant, lui demandant de choisir entre son père et sa mère (lire ici….), partie « Lennon déchiré… »

Est-ce cette scène qui lui fera dire : « Quand j’avais cinq ans, je me disais : il y a quelque chose qui ne tourne pas rond en moi, parce qu’on dirait que je vois des choses que les autres ne voient pas » ?
1946
Ses parents séparés, il va vivre définitivement chez sa tante Mimi, dans le quartier de Woolton, au 251 Menlove Avenue, une adresse qui donnera son nom à un album posthume de 1986.
La Tante Mimi s’acquittera de sa tâche avec rigueur et affection, aidée par ses autres sœurs et les grands-parents paternels de John qui lui assureront un certain confort matériel.
John rentre à la Dovedale School, l’école primaire. Quelques années plus tard, un certain George Harrison, plus jeune de 3 ans, y fera aussi ses débuts d’élève.
1947
Liverpool dévastée par la deuxième guerre mondiale a du mal à se relever. Les écoles détruites, les églises éventrées, les anciennes rues où l’herbe a poussé, tout cela fait partie du quotidien de John. Les enfants jouent dans des terrains vague, aujourd’hui on parlerait de Beyrouth. Jusqu’en 1953, les tickets de rationnement ont cours. Mais John n’est pas malheureux à Liverpool : «J’ai rencontré des gens qui n’aimaient pas leur ville natale, probablement parce qu’ils y ont été malheureux. Moi j’ai eu une enfance heureuse et saine à Liverpool et j’aime cette ville.»
1948
C’est à cette époque qu’il apprend l’harmonica. Il raconte qu’un type lui avait prêté le sien en lui disant : « Si demain tu arrives à jour tel morceau, je t’en offre un ». Le lendemain John revint et joua deux morceaux.
Sa famille est présente et particulièrement sa cousine Liela, dont il semble qu’il ait été secrètement amoureux et qui se retrouvera à ses côtés le jour de l’enterrement de sa mère, en 1958.
1949
A l’école maternelle de Woolton, John, bagarreur et déjà charismatique fait son chef de bande. La lecture l’imprègne : « Quand j’avais fini un livre, je le revivais entièrement.» Et en bon chef de bande : « Je voulais que les autres jouent à mes jeux, ceux que je venais de lire ». Enfance un peu solitaire, sans frère ni sœur, mais créative.
1950
Quant à son éducation sexuelle : « Personne ne m’a jamais rien appris sur le sexe. J’ai tout appris sur les murs de chiottes. A huit ans, je savais déjà tout (…). Tout le monde connaissait les perversités et les saletés de la vie. Quand nous serons libérés de notre culpabilité, de notre hypocrisie, le sexe retrouvera sa juste place dans la société, celle d’un élément de l’existence parmi d’autres. » Comment s’étonner que la jeunesse du monde occidentale, biberonnée aux chansons des Beatles – et de quelques autres soyons honnêtes – aient souhaité que les mensonges et l’hypocrisie sur ces sujets soient bannis. Aujourd’hui évidemment, tous les sujets sont loin d’être réglés, mais Lennon savait que ça prendrait du temps. Voir notre post (50 ans avant #Me Too, Lennon…)
Très tôt, le jeune Lennon révèle, sinon aux autres, à lui-même, son tempérament artistique qu’il cultive. Il se voit comme peintre vivant de sa peinture installé dans un petit cottage d’où il peindrait l’univers. Plus tard, il se découvrira un talent pour l’écriture absurde, le non-sense et bien sûr la musique.
1951
John ne vivait pas donc avec sa mère, mais lorsqu’il découvrit qu’elle habitait à quelques kilomètres de chez eux, ils se virent plus régulièrement.
Dans les années 50, il fit un bref passage aux scouts, mais les règles des troupes ne l’intéressèrent absolument pas, à la différence d’un McCartney qui y trouva l’apprentissage de la capacité à s’adapter et à rebondir dans les difficultés.
A l’école, si ses professeurs discernent un enfant brillant et que ses carnets de notes indiquent un enfant turbulent, bagarreur et insolent, il évite pourtant à chaque fois l’exclusion, ce qui lui permettra d’être admis au lycée. En Angleterre, raconte-t-il, on est menacé depuis l’âge de cinq ans de l’obtention ou pas de l’Eleven plus, qui ouvre les portes du lycée : « Si tu n’as pas ton Eleven Plus, ta vie est foutue. C’est le seul examen que j’ai réussi parce que j’étais terrifié. »
1952
Il vient d’avoir douze ans et rentre à la Quarry Bank High School. Sa famille lui offre un vélo qui lui permettra de faire les trajets. Au lycée, la scolarité est gratuite mais le port du blazer à écusson de poitrine obligatoire. Il constate surtout qu’il devra faire face à d’autres costaud. Heureusement, la règle des bagarres consiste à tout arrêter « au premier sang »
Sa scolarité y est particulièrement médiocre, sa myopie et son refus absolu de porter des lunettes pour ne pas se faire traiter de « Quatre-zyeux » le font vivre dans un brouillard permanent. On revoit avec tristesse les photos des lunettes qu’il portait au moment de son assassinat, comme lui tombées au sol.
1953
Le quartier marque sa vie à jamais. Il raconte qu’à Woolton, il y avait deux maisons célèbres : « L’une, une maison de redressement pour garçons que je pouvais voir depuis ma fenêtre, et l’autre Strawberry Fields, juste à côté, une vieille baraque reconvertie pour l’Armée du Salut. Il y avait des garden-party. On s’amusait bien à Strawberry Fields ».
1954
C’est cette année qu’il s’oppose assez brutalement à sa tante Mimi, dont l’autorité à son endroit était toujours empreinte de bienveillance, sauf ce jour où il découvre qu’elle a fouillé dans ses affaires et détruit les poèmes qu’il avait écrit. Il lui crie : « Un jour je serai célèbre et tu regretteras ce que tu as fait ».
1955
Nous avons écrit que les Irlandais venus à Liverpool pour fuir la misère (et l’absence de pomme de terre, précisera John) se retrouvaient les dimanches à chanter et jouer de la musique ensemble et avons retracé (ici) les racines irlandaises de trois des Beatles. John, pas plus que ses futurs camarades n’y échappe, il joue de l’harmonica, ce qui s’avèrera fort utile lors de leur premier enregistrement en 1962, voir plus bas à cette date. Et sa mère lui enseignera quelques rudiments de banjo, ce qui explique que sur les premières photos de son groupe les Quarry Men, on le voit jouer de drôles d’accords sur une guitare, accordée comme un banjo. Sa mère lui achète sa première guitare.
1956
Les influences musicales s’installent chez John. Au premier rang desquelles, Elvis. Toute sa vie Lennon dira que pour lui Presley est le plus grand. Il cite aussi Little Richard et ses hurlements gutturaux (lire ici…), ou Jerry Lee Lewis : « ils sont comme les peintres primitifs ». Chuck Berry « un des plus grands poètes de tous les temps », mais aussi Carl Perkins. Il regrette d’être passé à côté de Bill Haley et admet que le rock’n’roll est tout pour lui : « Quand j’entends du rock’n’roll, je me désagrège et ne peut plus m’intéresser à rien d’autre. C’est cette musique qui m’a fait sortir de la province anglaise et m’a fait connaître le monde. Elle a fait de moi ce que je suis. » Pas étonnant qu’avec quelques copains il fasse un premier groupe de skiffle (pour faire vite, l’ancêtre de la pop-rock anglaise) : les Quarry Men. Ils jouent pour le plaisir, dans quelques fêtes. « On se fichait d’être payés.»
1957
Au lycée, lors des examens de fin de période (l’équivalent de notre Brevet), les choses tournent mal. Aucune note ne lui permet de poursuivre ses études. Même à l’examen d’art : « On nous a demandé d’illustrer un voyage, j’ai dessiné un bossu couvert de verrues.»
6 juillet, fête paroissiale de Woolton Village. John et les Quarry Men s’y produisent. John y interprète pour la première fois Be Bop A Lulla. Un ami commun, Ivan Vaughan propose à Paul McCartney de venir et le présente à John qui mesure tout de suite que son cadet de presque deux ans est déjà un musicien et un guitariste correct. Paul lui apprendra des accords, mais façon gaucher, que John devra reprendre « à l’endroit » une fois rentré chez lui.
John s’interroge sur le risque pour son leadership de faire rentrer quelqu’un d’aussi bon. Finalement il joue collectif, comme les Beatles le feront toujours, et décide qu’avec Paul le groupe montera en qualité.
Ils ne le savent pas encore, mais c’est le début des Beatles.
Cette même année John échappe au service militaire qui vient d’être aboli. Il pourra intégrer l’école de beaux-arts, le Liverpool College of Arts : « Je me disais que je pourrais finir dessinateur de nanas pulpeuses pour affiches de dentifrices. » Il y rencontrera Stuart Sutcliffe qui rejoindra les Quary Men et Cynthia Powell qu’il épousera après avoir découvert qu’elle était enceinte.
Cynthia est avec lui en cours de lettrage et la trouve beaucoup plus intéressante que l’enseignement : « Étant inscrit nulle part, ils m’avaient collé là. On aurait aussi bien pu m’inscrire en parachutisme pour ce que j’en avais à foutre du lettrage » commente-t-il.
1958
Paul présente un de ses copains, guitariste avec qui il fait quotidiennement le trajet en bus vers le collège où, plus jeunes que John, il se morfondent encore. Ce timide guitariste de 15 ans, George Harrison, propose de jouer la guitare solo dans le groupe. John hésite. « George a l’air encore plus jeune que Paul qui avait l’air d’avoir dix ans ». Finalement il acquiesce « parce qu’il connaissait plus d’accords que nous ». Ils sèchent les cours ensemble et se retrouvent souvent chez George ou chez Paul pour jouer. Le trio de guitaristes est déjà en action.
L’amitié entre John et Paul s’approfondit. Non seulement ils se retrouvent dans leurs goûts musicaux, mais ils ont lu et aimé les mêmes livres. Un évènement dramatique va sceller plus encore cette amitié naissante. Nous avons raconté (ici) comment la mère de John a été renversée par un policier stagiaire éméché. En arrivant à l’hôpital, Julia décède. My Mummy’s dead, sera 12 ans plus tard une des chansons les plus courtes, les plus simples et les plus bouleversantes de Lennon. Sa cousine Liela, alors étudiante en médecine, à ses côtés lors de l’enterrement de Julia, décrit un John passant la journée à masquer ses pleurs, la tête entre les genoux. Paul avait perdu sa mère décédée d’un cancer 2 ans plus tôt. A l’époque, les garçons devaient cacher leurs peines. Plus tard, ils reconnaitront que se retrouvant seuls, ils leur arriver de « chialer un bon coup ensemble ».
1959
Pour John, l’éclosion des Beatles a correspondu à la sortie de l’adolescence. Quelques années plus tard, il fait le bilan de son enfance. « J’ai toujours été bien habillé, bien nourri et scolarisé pour devenir un gentil petit Anglais de la classe moyenne. C’est ce qui a fait des Beatles un groupe différent : le fait que George, Paul et John avaient été au lycée. Nous étions plutôt instruits et Paul aurait pu aller à l’université. »
John et Paul composent ensemble et s’exercent au travail à quatre mains. Ils remplissent des cahiers de composition qui ressortiront tout au long de la courte carrière des Beatles, comme ce fut le cas pour Yesterday de Paul ou One After 909 de John qui paraîtra dans l’album Let It Be.
Durant cette année 1959, le groupe obtient quelques engagements, sous le nom de Johnny and the Moondogs, participe à quelques concours à Liverpool. Surtout les tous premiers camarades de John partant faire autre chose, le groupe se constitue plus professionnellement. Enfin, presque. Autour de John, Paul et George, Stuart Sutcliffe, un ami de John, incapable de lui dire non, est recruté comme bassiste. Cet excellent graphiste n’avait jamais joué de basse, mais il avait été le premier capable de s’en procurer une. Une belle Hofner sensée impressionner le public. Pour cacher son piètre jeu, sur la scène, Stu se tenait un peu en retrait et sous ses lunettes noires arborait un air mystérieux et inspiré.
1960
Le groupe trouve des engagements et en particulier à Hambourg qui leur est présentée comme le temple européen de la scène rock. John abandonne définitivement les études artistiques. Paul qui a renoncé à des études qui lui aurait permis de devenir professeur d’anglais et que son père a obligé à trouver un boulot dans une usine, est enjoint de choisir entre l’entreprise et la musique. On sait ce qu’il advint. George engagé comme apprenti électricien dans le grand magasin de Liverpool lui garantissant pratiquement un emploi à vie y renonce. On sait ce qu’il advint. Stu qui vient d’être diplômé de l’Ecole d’art, section peinture, voit une carrière d’enseignant s’ouvrir devant lui, suit le mouvement sous l’amicale pression de John. Il reste au groupe à trouver un nom. Après quelques tergiversations le nom de Beatles est retenu (Beetle = scarrabée, et Beat = Rythme). Ça ira bien, l’ambition du jour n’est pas d’en faire une « marque » mondiale. On sait aussi ce qu’il advint. Il leur reste à trouver un batteur, ce sera Pete Best un autre liverpuldien, dont la mère avait fondé la Casbah, un club en sous-sol de sa maison où les Beatles avaient souvent joué avant de décrocher le contrat à Hambourg.
Le cachet hebdomadaire leur parait mirobolant. Mais surtout, ils y feront leurs classes et apprendront leur métier d’interprètes au fil de huit heures de jeu quotidien dans des salles de concert enfumées. Lennon dira : « Je suis né à Liverpool mais j’ai grandi à Hambourg ». Durant les quelques quinze mois qui viennent ils feront quatre séjours à Hambourg et donneront plus de 300 concerts. Ils y croiseront Ringo Starr venu avec son groupe, également de Liverpool et auront même l’occasion de jouer avec lui.
1961
Au printemps, Stu Sutcliffe quitte le groupe pour se consacrer à la peinture et à sa femme, Astrid Kirchner, celle qui est à l’origine de la coupe de cheveux des Beatles. Paul le remplacera à la basse. Stu mourra en avril 1962 d’une hémorragie cérébrale. Ses tableaux continuent aujourd’hui encore à avoir une cote sur la marché de la peinture.
En novembre 1961, Brian Epstein qui dirige le plus grand magasin de disque de Liverpool renseigné par des clients recherchant un disque enregistré en juin précédent à Hambourg par les Beatles et Tony Sheridan, va écouter les Beatles qui se produisent au Cavern Club voisin. Conquis par leur talent, il leur propose de devenir leur manager. Au bout de quelques jours ils acceptent. Brian, à peine plus âgé qu’eux, peine à obtenir une audition dans les maisons de disques pour ses poulains qui continuent à enchaîner les concerts, y compris en Allemagne.
1962
Le 6 juin 1962, Brian obtient enfin une audition avec EMI à Londres au 3, Abbey Road. George Martin, un musicien de formation classique qui la dirige a l’ambition de développer l’entreprise sur le marché de cette nouvelle musique qui plait à une clientèle qui y consacre de l’argent. A partir de là, tout s’enchaîne. George Martin signe le groupe en juillet et une date est arrêtée pour une séance d’enregistrement. Mais George Martin exige que Pete Best soit remplacé, ne le trouvant pas au niveau. C’est Ringo Starr qui rejoint les Beatles qui le considéraient comme le meilleur batteur de Liverpool.
Le 4 septembre 1962, une première séance d’enregistrement a lieu, pas totalement satisfaisante pour George Martin qui demande une autre séance, le 11 septembre, avec un batteur de studio. Au cours de l’enregistrement de Love Me Do, George Martin demande à John s’il sait jouer de l’harmonica pour assurer un solo. Le groupe se tire bien des demandes de leur producteur et le disque sort avec en Face B P.S. I Love You, le 5 octobre et se classera numéro 17 dans les charts britanniques.
Dès le 26 novembre, c’est l’enregistrement d’un deuxième single : Please Please Me en face A et Ask me Why en face B.
1963
Ce nouveau single sorti le 11 janvier atteint la première ou la seconde place selon les classements.
Le 11 janvier 1963, les Beatles enregistrent en une seule journée (!) les 11 titres qui composent l’album Please Please Me. Quatre titres sont ajoutés et sur le total, John interprète neuf morceaux.
Le 8 avril 1963, nait Julian, le fils de John et Cynthia. Un mois plus tard, le premier album des Beatles est en tête des classements.
Ce même mois d’avril sort un nouveau single, enregistré les 5 et 13 mars avec From Me To You et Thank You Girl.
Dès lors les Beatles placeront systématiquement leurs disques en tête des classements britanniques puis américains. Jusqu’en 1966, les concerts s’enchaîneront en Grande-Bretagne puis dans le monde entier.
Parmi ceux-ci retenons celui de novembre 1963, auxquels assistent la reine mère et la princesse Margaret. John sidère les spectateurs et fait aujourd’hui encore éclater de rire, en proposant à l’assistance : « Les spectateurs au fond de la salle peuvent applaudir, ceux des premiers rangs peuvent secouer leurs bijoux ».
Le deuxième album, With The Beatles sort en novembre 1963.

1964
Les Beatles se produisent à l’Olympia de Paris en janvier. Le 7 février, ils arrivent aux Etats-Unis pour une série de concerts et une émission de TV (le Ed Sullivan Show) où ils passent à huit jours d’intervalle et qui reste dans les annales. Pourtant, en décollant d’Heathrow, les Beatles n’étaient pas certains de leurs succès. John sait qu’un de leurs prédécesseur britannique Cliff Richard, s’y était cassé les dents et qu’il y avait une sorte de malédiction américaine pour les artistes anglais. Philosophe, John se dit qu’au moins ils pourraient écouter de la musique nouvelle et résume : « En fait, on y allait pour acheter des albums ». A leur arrivée, la seule ville de New York écoule quotidiennement 10.000 exemplaires de I Want To Hold Your Hand. Leur tournée est un triomphe. Leur manager Brian Epstein à la manœuvre, a parfaitement joué le coup. Ils sont certes portés par leur talent, mais pas de faute dans l’organisation, des relations presse, des concerts, des rencontres d’artistes américains… Lors de la tournée suivante, ils rencontreront Bob Dylan, avec qui ils avaient toujours revendiqué une certaine filiation. Comme Elvis qu’ils rencontreront l’année suivante.
Lennon publie son livre « On His Own Write ». Il a 24 ans.

Les Beatles se lancent dans le cinéma et jouent dans une comédie écrite sur mesure, A Hard Day’s Night. Un album éponyme l’accompagnera, lui aussi bourré de tubes.
Deuxième album de l’année en décembre : Beatles For Sale.

1965
L’album de l’année est Help! lui aussi accompagné d’un film du même titre et réalisé comme le premier par Richard Lester. Les fans retrouvent les Beatles dans une nouvelle cavalcade qui comme les chansons qui s’y enchainent donnent au film un rythme plutôt inhabituel. Les textes chansons s’épaississent et on entrevoit que les Beatles vont sortir des habituelles bluettes : John avec You’ve Got to Hide Your Love Away, Help! et l’étonnant Ticket To Ride et son introduction originale devenue culte de Ringo à la batterie ; Paul avec I’ve Just Seen A Face et son plus grand succès Yesterday. George s’affirme comme auteur compositeur avec deux titres et Ringo livre une belle interprétation d’Act Naturally (un titre non Lennon-McCartney comme il y en avait encore sur les albums des Beatles).
Une nouvelle tournée en Europe débute au Palais des Sports à Paris. En juin, John publie un nouveau recueil de poèmes, nouvelles et dessins « A Spaniard in The Works », traduit assez bêtement dans son édition française sortie – enfin- en 2004, par « Un glaçon dans le vent ».
En octobre, ils sont décorés par la Reine pour services rendus à la nation, et surtout à sa balance commerciale. Et son rayonnement culturel bien sûr…
Jamais à court d’énergie, dès octobre 1965, ils se remettent au travail pour un nouvel album Rubber Soul qui paraîtra en décembre. Les Beatles amorcent un véritable virage : utilisation d’une grande variété d’instruments : sitar indien, harmonium, appel à des musiciens classiques, et surtout énorme travail en studio. Un superbe album et nouveau succès pour les Beatles qui vont donner un nouveau tour à leur carrière musicale.
1966
La dernière tournée des Beatles se clôture par un concert à San Francisco en août 1966 où les hurlements des fans couvrent les pauvres sonos inadaptées. A la suite de la déclaration de John « les Beatles sont plus célèbres que le Christ » et les violentes protestations et autodafé des disques par les mouvements traditionalistes américains, les Beatles décident donc de se consacrer exclusivement au travail en studio. Le premier titre qu’ils enregistrent pour ce qui deviendra l’album Revolver, Tomorrow Never Knows et qui conclura le disque est une accumulation d’innovations : bandes à l’envers, boucles, accélérations, « cabines Leslie ». Les autres titres sont à l’avenant. Le monde de la pop et du rock est stupéfait. « On ne pensait pas qu’il était possible de faire ça, et ils l’ont fait » est le sentiment partagé. John lance les idées les plus folles. Il veut être pendu au milieu du studio et tourner en l’air autour du micro. Il demande à leur génial ingénieur du son Geoff Emerick (20 ans) de faire résonner sa voix : On doit avoir l’impression que je chante comme le Dalaï Lama du haut d’une montagne… », accompagné par les chœurs de 4000 moines. La technique permettra d’éviter ces acrobaties. Dans I’m Only Slepping il installe définitivement le style Lennon (voix trainante, paroles empreintes de surréalisme). L’emblématique pochette est signée Klaus Voormann, bassiste et graphiste rencontré à Hambourg.
On doit mentionner le single qui suit : Paperback Writer (de Paul) et Rain (de John) sorti en juin 1966, lui aussi très innovant.
Enfin, évènement d’importance et relaté à maintes reprises, John Lennon rencontre Yoko Ono en novembre dans une galerie, alors qu’elle prépare son exposition du lendemain. Yoko est une artiste japonaise d’avant-garde, issue d’une famille de riches commerçants émigrée aux Etats-Unis après la guerre.
1967
Autre single à ne pas oublier, celui de février 1967, Strawberry Fields (de John) et Penny Lane (de Paul).
Tourné à l’automne 1966 en Andalousie, John interprète How I Won the War, réalisé à nouveau par Richard Lester. Le film, une comédie d’humour noir autour de la guerre, sort en octobre 1967 au Royaume-Uni et en février suivant en France.
1967 est surtout la sortie le 1er juin de Sgt. Pepper’s Lonely Heart’s Club Band. Une autre révolution dans la planète musicale. Voir également ici, la présentation des albums qui précédent Abbey Road.
En juillet les Beatles sortent All you need is Love, hymne de Lennon à l’amour qui sera jouée à la première émission de télévision réalisée en mondovision. Sont présents sur le plateau le gratin de la pop-rock anglaise, avec Clapton, des membres des Rolling Stones, des Who… Et l’audience est estimée à environ 500 millions de téléspectateurs.
A la fin du mois d’août 1967, nouveau drame. Alors que les Beatles sont à Bangor au pays de Galles, pour assister à une conférence du Maharashi Mayesh Yogi, leur manager et ami Brian Epstein décède à 32 ans, sans doute d’une surdose de médicaments. C’est un choc pour les Beatles et surtout pour Lennon, qui avait mesuré que Brian était sans doute amoureux de lui, quoique leur relation fut restée platonique. Le décès de Brian est un tremblement de terre pour les Beatles et il n’est pas inconvenant de faire remonter à cet évènement les premières tensions entre eux, liées à de nouvelles incertitudes. Les pages que Philip Norman consacre au décès de Brian sont très fortes et débutent par un propos de Lennon : « J’avais peur. Je me disais putain, cette fois on est foutus. »
L’année 1967 se conclue par le tournage d’un nouveau film, très psychédélique, Magical Mystery Tour. Pas de scénario, pas de dialogue, un OVNI. Les Beatles toujours en mouvement partent dans la campagne anglaise à bord d’un autobus et vivent d’étranges aventures. Dans la réalité, ils se confrontent à l’organisation d’un tel projet sans le génial Brian Epstein. La première diffusion eut lieu sur la BBC en noir et blanc alors que le film est tourné en couleurs. De ce double 45 tours (qui fut ultérieurement édité en LP auquel furent ajoutés les singles de l’année écoulée), on retient évidemment l’inouï, le stupéfiant, I’m The Walrus de John, mais aussi la chanson titre de Paul avec ses cuivres étincelants et les souvenirs des chansons des comédies musicales de son enfance, et ses deux belles ballades, The Fool On The Hill et Your Mother Should Know. Une première aussi, la présence d’un morceau purement instrumental, Flying, co-signé des quatre Beatles. Si le film fait un flop (critique surtout), une fois de plus l’album est un succès.
1968
Epuisés par cette année riche et triste, les Beatles décident de rejoindre le Maharashi Mahesh Yogy à Rishikesh en Inde pour un séjour de méditation. Si l’expérience racontée ici, n’est pas un total succès, John et Paul composent une quantité de chansons qui permettront de faire (autre première) un double album, réunissant 30 titres et simplement appelé THE BEATLES et renommé par le public le White Album ou Album Blanc, ou Double Blanc. Encore un chef d’œuvre. Mais au cours des sessions d’enregistrements, l’ambiance est parfois à couper au couteau, les Beatles s’engueulent, Ringo allant jusqu’à partir en vacances et laissant Paul montrer ses talents de batteur sur Back In USSR. L’album sort en novembre 1968.
C’est aussi le début de projets hors Beatles. Lennon et Yoko organisent leur première exposition, assemblages d’objets hétéroclites. John divorce de Cynthia, ce qui inspira à Paul une chanson-consolation dédiée à Julian leur fils, Hey Jude, parue en single en août avec Revolution en Face B.
Lennon et Ono lancent leur premier disque Unfinished Music N°1, très… expérimental.
1969
En janvier sort le bref album (6 chansons des Beatles en face A et 6 morceaux musicaux de George Martin en face B pour illustrer Yellow Submarine, un film d’animation (encore une innovation des Beatles). On retiendra le superbe Hey Bulldog de Lennon.
Fin janvier, c’est le célébrissime Rooftop Concert où les Beatles se produisent pour la dernière fois devant un public (de privilégiés), en parallèle des enregistrements de l’album Let It Be qui ne sortira qu’un an plus tard. Le concert ne durera que cinq morceaux, la police les contraignant à l’interrompre pour cause de tapage… on croit rêver.
Lennon McCartney sont toujours dans les pas l’un de l’autre : Paul se marie avec Linda Eastman photographe mais qui n’a rien à voir avec la firme Eastman Kodak, et John épouse Yoko. L’occasion d’un beau travail en duo Lennon-McCartney qui sur la chanson de John, The Ballad Of John & Yoko, enregistreront le titre tous les deux sans l’aide leurs comparses. Le résultat est parfait. En Face B de ce single, ne passons pas à côté de l’excellent Old Brown Shoe de George Harrison.
Si l’humeur reste tendue à l’occasion de l’enregistrement de l’album Let It Be, l’apothéose des Beatles est dans l’album Abbey Road, enregistré en juillet et août 1969, nous en avons abondamment parlé ici.
A la fin des enregistrements, avec la multiplication des tensions nées du choix d’un nouveau manager, et la question du leadership du groupe, Lennon annonce à ses camarades que pour lui, les Beatles c’est fini, mais qu’il souhaite que le secret de la séparation soit gardé.
Dès septembre, il se produit en concert à Toronto avec son groupe Plastic Ono Band et Eric Clapton, Klaus Voormann, et les insupportables hurlements de Yoko.
1970
L’officialisation de la séparation des Beatles vient de la bouche de Paul McCartney en avril, à l’occasion de son premier album solo (il tient effectivement tous les instruments), sobrement nommé McCartney.
En mai, sort l’album Let It Be, enregistré 15 mois plus tôt et ce malgré l’opposition de Paul. Le bassiste est furieux qu’Allen Klein le nouveau manager des Beatles ait missionné Phil Spector pour compléter l’album par des arrangements assez sirupeux, notamment sur les chansons de McCartney.
A la fin de l’année, sort l’album Plastic Ono Band, avec quelques titres sublimes : Mother, Working Class Hero et My Mummy’s Dead.
Lennon rencontre son père mais leurs relations n’iront pas plus loin, John découvrant qu’il essaye de vendre des photos et des textes à la presse.
1971
L’année Imagine. Un album au titre de la chanson la plus connue de Lennon. Et aux côtés du titre phare, des morceaux parfaits, Jealous Guy, Gimme Some Truth, et adressé à McCartney le terrible How Do You Sleep (The only thing you done was Yesterday). Plus tard, Lennon affirmera qu’il ne s’adressait pas à Paul mais à lui-même. Et un peu plus tard « Si on ne s’engueule pas avec ses amis, avec qui alors ? »
1972
A peine arrivé à New York, John fait l’objet d’une procédure d’expulsion pour son opposition à la guerre du Vietnam. La procédure durera plusieurs années, et épaulé par d’excellents avocats, John pourra rester sur le territoire américain.
En juin, sortie de l’album assez militant, Some times in New York City. Son soutien à la cause irlandaise s’affiche dans deux chansons: The Luck Of The Irish et Sunday Bloody Sunday (voir ici). Le titre Angela est dédié à la militante des droits civiques Angela Davis. Les apports de Yoko moins violemment présente que dans de précédentes prestations ne sont pas non plus indispensables.
Fin août, concert au Madison Square Garden.
1973
Installation dans l’immeuble Dakota que John abandonnera à l’été, souhaitant prendre un temps quelque distance avec sa femme. Yoko exige que sa secrétaire May Pang, accompagne John. Elle n’avait pas prévu que May deviendrait la compagne de John pendant une période de 18 mois, la durée de ce que Lennon appellera un Lost Week End… John sort en novembre le très lennonien Mind Games, une douzaine de titres de bonne facture. Parti en Californie John s’adonne à la surconsommation d’alcools.
Pendant ce temps la justice britannique permet aux Beatles de rentrer dans leurs droits après une longue bataille procédurale contre leur manager Allen Klein avec qui Paul avait toujours refusé de signer un quelconque contrat. Mieux pour leur amitié en berne, John reconnait que les trois autres Beatles auraient mieux fait de suivre les recommandations de Paul et de ne pas s’acoquiner avec Klein avec qui les Rolling Stones avaient rompu, certains de se faire escroquer.
1974
Cette période et ces bonnes nouvelles juridiques et économiques permettent à Lennon et McCartney de se revoir et même de tomber dans les bras l’un de l’autre comme si rien ne s’était passé. A plusieurs occasions les amis se retrouvèrent pour des jam-sessions y compris dans la maison de Santa Monica que John occupait alors.
Avec Linda, Paul ira voir John installé à New York dans un appartement avec May. Les fâcheries sont derrière eux.
A partir du mois de juin, Lennon enregistre un nouvel album. De ces sessions accoucheront le très bon Walls and Bridges qui sortira en septembre un mois après sa dernière apparition sur scène où il rejoint Elton John sur scènes pour quelques chansons. Son fils Julian le retrouvera et jouera même de la batterie sur un des titres.
1975
Yoko veut faire la paix. Paul fera le go-between et Lennon regagnera le Dakota en janvier. Il enregistre un album de reprises de rocks classiques, Rock’n’Roll.

Le 9 octobre, trente-cinq ans jour pour jour après sa propre naissance John a un fils avec Yoko, Sean. Quelques jours plus tard sort sous le titre Shaved Fish, John sort une compilation de ses succès et quelques inédits.
1976
Avant de décider de mettre sa carrière en sommeil, il va accompagner Ringo sur un titre de son album Ringo Rotogravure. Puis il se décide de se consacrer à sa famille et tout particulièrement à Sean. C’est Yoko qui s’occupera de la gestion de sa fortune conséquente.
Le 1er avril, son père Alf décède.
1977 – 1978 – 1979
John joue les papas poule échappant à la malédiction Lennon, avec ce père absent, et lui-même qui n’avait guère était plus présent pour Julian.
1980
On ne se refait pas, quand on est John Lennon la composition de chansons est un besoin vital. Il se met au travail et le 17 novembre, sort l’album Double Fantasy.
Le 8 décembre, nous l’avons raconté longuement ici, Mark Chapman l‘abat de cinq coups de feu dans le dos.
Le bonheur de John Lennon : donner du plaisir à être écouté
Dès son plus jeune âge, nous découvrons un Lennon créatif, insolent et plein d’humour. Mais aussi un enfant brisé par le chagrin. Comme l’adulte qu’il deviendra.
S’il avait vécu plus longtemps et comme ses dernières années semblaient le dessiner, John Lennon aurait-il trouvé une joie de vivre plus permanente et les cassures de l’enfance se seraient-elle estompées ? On ne le saura donc jamais. Mais à regarder les images de ses performances sur scène ou celles des jours de travail en studio (ne nous privons pas de visualisations régulières grâce aux plateformes vidéos) on mesure à quel point la musique le remplissait de purs moments de joie.
Et au moins, connaissait-il les bonheurs qu’il avait donnés à tous ceux qui s’étaient enthousiasmés à l’écoute de ses chansons, composées avec les Beatles ou en solo, et que la planète fait résonner en ce 8 décembre 2020, quarante ans après sa disparition.
NB : Nous avons évoqué la biographie de Philip Norman. Nous pouvons ajouter parmi les sources utilisées, l’album Anthology. Plus de détail ici. Et tout récemment publié, Number Nine une originale biographie de Lennon, présentée ici.
Bel article bien complet, mais peut-être une légère erreur pour PLEASE PLEASE ME, qui fut enregistré le 11 février plutôt que le 11 janvier 1963..Mais c’est bien loin..
Bonjour Régis et merci de ce commentaire. C’est parfaitement exact, les enregistrements de l’album PLEASE PLEASE ME se sont bien déroulés le 11 février 1963. Le 11 janvier correspond à la date de sortie en Grande-Bretagne du single PLEASE PLEASE ME qui avait été enregistré au cours de deux sessions l’une le 11 septembre 1962 et l’autre le 26 novembre. La session mémorable (11 titres enregistrés en une journée) s’est bien déroulée le 11 février 1963 et l’album sorti le 22 mars 1963. Bravo pour cette lecture attentive et encore merci !
Yves