
PAUL McCARTNEY PASSE A LA MAISON CE SOIR
Publié ce mois de mai 2021 chez Robert Laffont, ce roman de Charles Rouah épate par sa créativité et son style, tout en mettant en scène un Paul McCartney tel que nous l’imaginons.
Ancien fiscaliste, amoureux de sa femme Albertine, Marcel (petit clin d’œil proustien), un disquaire looser et dépressif, descend encore une marche lorsque son aimée disparaît.
Pour faire revenir Albertine, Marcel remettrait bien de l’ordre dans sa vie à commencer par son échoppe, mais classer le foutoir de ses vinyles par origine régionale des musiciens (l’ordre alphabétique est tellement bateau) fonctionne pour les Beatles mais par pour Queen… Dans ses cauchemars, Keith Richards le hante et lui casse la figure, lui qui vénère McCartney.
Car il y a bien ce « PP », le Projet Paul, une biographie de McCartney.
Mais Marcel procrastine devant sa télé ou au restaurant dès qu’Albin, son ami généreux renfloue ses fonds de poche.
Grâce à son mécène, Marcel partira à Hambourg sur les traces des Beatles et y trouvera ce qui changera sa vie.
Ce roman déjanté qui se lit d’une traite, fourmille de trouvailles tordantes : les peintres médecins réfugiés syriens envoyés par son riche ami pour repeindre le magasin et parlent un anglais quasi oxfordien, les scènes à l’hôtel Bristol, ou encore Marcel tétanisé lors de la rencontre avec son idole… Mais surtout on passe des moments comme on en rêve (il parait que les vrais fans sont nombreux à rêver de ces rencontres) en compagnie d’un Paul McCartney tel que Marcel et nous l’imaginons, cool et chaleureux, patient et généreux.
Journaliste et auteur de livres pour enfants, Charles Rouah a réussi ce premier roman alerte et judicieusement construit.
Fan du groupe ou pas, le lecteur y trouvera son compte et passera un joyeux moment. C’est aussi ça la magie des Beatles et ce qu’ils inspirent.

Bel article en vérité, bien foutu!
Si le livre est aussi bien fait, je fonce, même s’il en pleut pas mal ces temps-ci!
Ah, j’oubliais, donnes lui mon adresse, on ne sait jamais, j’aimerais bien qu’il passe chez moi, PAUL!
Merci Régis! Oui, je confirme que le livre est bien écrit et se lit d’une traite. Et le premier qui accueille Paul chez lui a gagné!