ABBEY ROAD, UNE TRÈS  UTILE NOTICE D’ÉCOUTE A SE PROCURER

ABBEY ROAD, UNE TRÈS UTILE NOTICE D’ÉCOUTE A SE PROCURER

5 novembre 2020 4 Par Génération Beatles

Vous aimez (adorez) Abbey Road et considérez que c’est l’un des plus beaux albums de tous les temps (le plus beau) ? Vous avez lu (dévoré) les six posts que GenerationBeatles.blog y a consacré ? Et donc, vous pensez tout savoir DU chef d’œuvre. Détrompez-vous. Il y a encore beaucoup de choses à lire. C’est ce que prouve Jean-Luc Tafforeau, qui nous livre comme auteur, éditeur et musicien un joli livret « The Beatles Abbey Road – Une notice d’écoute ». Avec son oreille de musicien et d’historien du rock (il a publié plusieurs ouvrages sur les Beatles, nous y reviendrons), il épluche l’album titre par titre et complète nos connaissances sur cet inépuisable sujet.

Chaque titre d’Abbey Road épluché

Un exemple, Something, l’une des deux chansons de George Harrison sur Abbey Road, abondamment commentée, notamment dans notre blog ( Lire ici ) et encore plus abondamment reprise (voir aussi notre article sur les reprises des chansons des Beatles).

Et pourtant, après avoir rappelé le contexte de l’écriture, de la production du titre, et le fait que Lennon considérait que c’était sans doute le meilleur titre d’Abbey Road, alors qu’il n’a sans doute pas participé à son enregistrement (toujours cette capacité des Beatles à rendre hommage au talent de leurs comparses), l’auteur nous livre une belle analyse musicale.

En voici deux extraits. A propos du travail de McCartney tout d’abord : « L’espèce de contre-chant que tisse la basse ne manque pas d’allure, et souligne avec éclat les qualités harmoniques et mélodiques de la chanson qui mérite à notre avis une écoute spéciale concentrée sur la seule guitare basse.« 

Et sur l’harmonie de Something : « Après une mesure sur l’accord tout simple de do majeur, ce dernier est altéré par demi-tons qui descendent le long d’une septième majeure (un si) puis d’une septième (un si bémol) pour arriver au fa majeur (qui compte un la). (…) La partie centrale module vers le la majeur, introduite par un riff de guitare s’achevant par un do dièse (un demi-ton au-dessus du ton d’origine par conséquent). Elle donna du fil à retordre au compositeur, surtout pour revenir à la tonalité d’origine : il s’en tire avec une descente de notes syncopées (décalées par rapport aux temps forts). Sur cette partie, Starr a enrichi son jeu en enregistrant une seconde fois des variations de son instruments.« 

Les musiciens – et les autres – comblés

Enfin, on se délectera à la lecture de la conclusion du titre The End : « Ce finale aura comporté pour la première et unique fois sur un morceau des Beatles un solo des quatre musiciens, ultime allusion symbolique à leur futur proche ! Quant à l’accord final de do majeur, nous avons déjà évoqué [dans le texte sur Something] le « sourire triste entaché de regrets » qu’il exprime avec émotion ».

On le voit, les musiciens, mais pas qu’eux, seront comblés par ce précieux ouvrage.

Un auteur praticien

Pas étonnant donc que l’auteur soit également musicien et qu’il ait réalisé un album sous le nom de Yam Carnet (anagramme de McCartney et référence au 8 pistes Yamaha utilisé pour l’enregistrement). L’album « The Blue Notebook » est disponible sur les plateformes musicales. Un son très seventies, une production très Beatles, et une voix à la David Bowie… what esle…

Pour se consoler de ce nouveau confinement par une écoute d’Abbey Road enrichie de précieuses informations, commandez-le à votre libraire s’il pratique du Click&Collect, en lui précisant que l’éditeur est référencé sur le « FEL Dilicom », il comprendra.

Une belle notice d’écoute d’Abbey Road (la seule en français à notre connaissance), pour 8 €, franchement c’est donné

Vous pouvez aussi passer commande directement auprès de l’éditeur : https://www.ao-editions.com/collection/8/collection-rouge

Vous découvrirez les autres ouvrages de cette collection et en particulier un très beau « Number Nine – Hommage à John Lennon », sur lequel je reviendrais très prochainement, ainsi qu’un « Ringo Starr : 80 ans, une chronologie commentée ».

Bravo à cette maison d’édition lyonnaise pour son travail de grande qualité et ses ouvrages sur les Beatles, indispensables.